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« Le confinement a donné un coup d’accélérateur à la transition numérique des entreprises »

Les métiers du numérique ont de l’avenir, mais ce secteur évolue vite. Se former aux métiers du numérique c’est bien, se former aux métiers du numérique les plus recherchés par les entreprises, c’est encore mieux. Tel est le crédo de la Wild Code School, qui s’emploie à former les profils « Tech » dont le monde du travail a besoin. Anna Stépanoff, la Fondatrice, nous éclaire sur ce secteur.

Vous avez fondé la Wild Code School en 2013, en imaginant des formations permettant de rendre le numérique accessible à tous. Pouvez-vous nous en dire plus ?

À l’origine de la Wild Code School, il y a un double constat. J’ai travaillé plusieurs années dans le domaine du conseil auprès de grandes entreprises, et j’ai été interpellée par le manque de talents dans les métiers du numérique et plus particulièrement dans les métiers de la Tech : de nombreux projets étaient systématiquement retardés car les entreprises rencontraient des difficultés pour recruter les bons profils avec les bonnes compétences Tech.

Par ailleurs, j’ai aussi travaillé dans l’enseignement, et j’y ai observé un décalage certain entre les méthodes d’apprentissage et les besoins réels du marché du travail. Pour toutes ces raisons, j’ai donc décidé de créer la Wild Code School, et ainsi proposer des formations aux métiers du numérique qui collent vraiment aux attentes des entreprises et à la réalité du marché.

Quels sont, selon vous, les métiers de la Tech les plus demandés ?

Le métier phare de la Tech, c’est le métier de développeur. À la Wild Code School, nous nous positionnons sur le Javascript ou encore le PHP, et ces formations comptent parmi nos programmes qui marchent le mieux. Les autres métiers les plus demandés dans la Tech sont les métiers de la donnée : Data Analyst, spécialiste en Business Intelligence ou encore spécialiste de la data visualisation, sont des postes très recherchés. Quant à la cybersécurité, la démocratisation de ce secteur est palpable depuis un an environ, avec différents niveaux de métiers et des fonctions émergentes qui mêlent technique et autres compétences.

Aujourd’hui le secteur du numérique ne semble plus réservé aux profils ayant un cursus technique. Vous confirmez ?

Tout à fait. Il faut des ingénieurs, bien sûr, notamment pour certains métiers très techniques, mais il y a beaucoup d’autres choses à faire dans les domaines du numérique et de la Tech. Le numérique attire de nombreuses personnes qui sont en reconversion professionnelle et qui occupaient auparavant un poste sans lien évident avec ce secteur, comme professeur, menuisier, spécialiste du marketing, pizzaiolo… Ces profils ont un bagage d’expertises qu’ils vont pouvoir appliquer aussi dans le numérique, et acquérir de fait une double compétence, aujourd’hui très recherchée par les entreprises.

Quelle est votre vision du secteur du numérique et des métiers de la Tech pour les mois, les années à venir ?

Le futur de la Tech est radieux, car le confinement a donné un coup d’accélérateur à la transition numérique des entreprises, et le marché du travail a besoin plus que jamais de professionnels bien formés au numérique. Ces métiers vont continuer de se spécialiser et on tend vers une recherche de profils techniques, mais qui disposent aussi de soft skills. Désormais, il ne faut pas juste savoir coder pour être embauché, il faut aussi savoir en parler, avoir une posture professionnelle, être intelligible et connaître les codes de l’entreprise. Ces paramètres vont prendre de plus en plus de place dans les métiers de la Tech.

Mis à jour le 27 juin 2022 • Publié le 27 juin 2022

Mis à jour le 31 mars 2022 • Publié le 31 mars 2022